Résumé
Outre les vins rouges, blancs et rosés, il existe aussi des vins bleus, des vins gris et des vins jaunes. Depuis sa découverte il y a de nombreux siècles, le vin se décline dans diverses tonalités pour constituer de nos jours un véritable arc-en-ciel aux nuances subtiles, même si de nombreux amateurs ne jurent toujours que par le rouge et le blanc.
Quelles différences pour ces 2 vins ?
En ce qui concerne les deux couleurs stars du vin, il faut savoir que leurs routes ne sont pas les mêmes dès leur naissance. Le vin blanc est obtenu grâce à la fermentation de moût, la mixture issue du pressurage, de raisins à pulpe incolore. Par contre, leur peau peut être noire ou blanche. Dans le processus de fabrication du vin, on enlève les peaux pour ne pas qu’elles macèrent dans le jus. Cette technique permet d’obtenir des reflets tout juste dorés.
En revanche, pour fabriquer du vin rouge, on fait fermenter exclusivement du moût de raisin noir, et ce avec les peaux et les pépins. Cette opération, qui est appelée cuvaison, peut prendre entre une semaine et près d’un mois. L’intensité de la couleur dépend de cette durée. Ainsi, pour avoir du rouge sang, du rouge nacarat ou du rouge orangé, il faut faire jouer le facteur temps.
Outre les couleurs, ces procédés de vinification donnent au vin des arômes bien différenciés. Le vin rouge contient du tanin provenant de la peau et des pépins, mais également de la rafle des grappes de raisin qui ne sont pas enlevée lors de la macération. Dans la fabrication de vin blanc, qui est très pauvre en tanin, cette étape est éliminée. C’est la raison pour laquelle le vin blanc est moins puissant en bouche que le vin rouge.
Des effets différents sur la santé
Les différences entre le vin rouge et le vin blanc ne s’arrêtent pas aux goûts et aux couleurs. En effet, ces deux breuvages ont aussi des effets différents sur la santé. L’exemple le plus cité est certainement le lien potentiel entre consommation de vin rouge et prévention du cancer du sein. Selon une étude publiée en 2011 par des chercheurs du centre médical de l’université de Boston, aux Etats-Unis, les taux d’hormones féminines selon que l’on consomme du vin rouge ou du vin blanc ne sont pas les mêmes.
Trente-six femmes âgées en moyenne de 36 ans ont du consommé un verre de 237 ml de vin rouge, c’est-à-dire un petit verre, tous les jours pour les besoins de l’expérience. On a remplacé le vin rouge par du vin blanc au bout d’un mois, et ce pour trente jours supplémentaires. En faisant des prélèvements sanguins à l’issue de chaque période, les chercheurs ont analysé plusieurs hormones. Le résultat est le suivant : le vin rouge provoque une augmentation de la testostérone libre, mais également une diminution de la SHBG (sex hormone biding globulin), une protéine à laquelle est liée la majorité des testostérones dans le sang.
Ces effets ne s’observent pas lors de la période de consommation de vin blanc. Les scientifiques ont donc émis l’hypothèse selon laquelle le vin rouge constituerait un bouclier anti-cancer. En effet, cette boisson fonctionne comme un inhibiteur naturel de l’aromatase, une enzyme permettant à l’organisme de continuer à produire des œstrogènes par transformation des androgènes, et qui est identique à une famille de médicaments indiqués dans le traitement du cancer du sein chez les femmes ménopausées.